Le programme SAFIRE (Sécurité Alimentaire, Formation, Insertion, Résilience et Emploi), a organisé du 1er au 03 juin 2022 à Boghé et Kaédi, son deuxième comité de pilotage pour procéder, sur le terrain, à l’évaluation de ses activités réalisées. SAFIRE est un programme de quatre ans (2019-2023) financé par l’Union Européenne et placé sous l’égide du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. C’est est un programme composé de 14 ONGs dont Oxfam, GRET et la Croix Rouge Française (CRf) sont leaders.
Dans le cadre de l’évaluation du programme SAFIRE, les organisateurs de cette rencontre vise à faire le point sur les performances de ce programme tout en montrant les réalisations concrètes sur le terrain à travers la visite à des coopératives maraichères de femmes, des clubs des mères et d’autres entreprises soutenues par le Programme. Il s’agissait également de moment de partage d’expériences et de synergies entre les membres du programme SAFIRE et les départements ministériels représentés mais aussi un temps formel d’échanges permettant de travailler sur les défis, les orientations et recommandations permettant de fixer le cap aux équipes pour les prochains mois. Cette évaluation a fait ressortis des résultats globalement positifs et un satisfecit des Ong partenaires et de l’Union Européenne qui en est le bailleur.
Des résultats atteints malgré quelques insuffisances …
Auparavant, Mr Alassane Yall, président du Comité de Pilotage de SAFIRE, a tenu à rappeler que « l’objectif central de SAFIRE est de créer des emplois productifs et décents ». Car SAFIRE s’inscrit dans les quatre orientations qui s’articulent autour de l’accompagnement des politiques sectorielles du gouvernement par les politiques de l’emploi, le renforcement des services publics de l’emploi et de l’insertion (Techghil), l’orientation du développement du capital humain selon une logique axée sur la demande et le développement du cadre de gouvernance de l’emploi.
L’évaluation à mi-parcours a concerné les trois wilayas de Nouakchott, les wilayas du Trarza, du Brakna, du Guidimakha, du Grogol et des deux Hodhs. A cette occasion, Mr Yall a soutenu que « malgré des résultats probants, certaines insuffisances sont à noter notamment au niveau de la stratégie et des modalités d’intervention, au niveau du suivi-évaluation ainsi qu’au niveau de la gouvernance du programme ». Des insuffisances que les initiateurs du programme comptent remédier à l’avenir. Et cela ne pourra être réalisé sans que ce programme ne soit renouvelé au grand bonheur des bénéficiaires. C’est d’ailleurs leur souhait, car tous veulent ardemment que l’Union Européenne reconduise SAFIRE pour une deuxième phase.
Cet appel trouve sa justification dans la mesure où les résultats de SAFIRE démontrent à suffisance que beaucoup de choses ont été réalisées dans les domaines de l’emploi, de la formation et de l’appui aux activités génératrices de revenus (AGR). Il s’agit de 2 492 emplois créés dont 71% de femmes, 2 183 personnes formées dont 74% de femmes et de 3 376 personnes appuyées pour développer des Activités Génératrices de Revenus, dont 86,52% de femmes.
Un plaidoyer fondé pour un SAFIRE 2
Dans le cadre de la capitalisation des acquis du programme et le souci d’avoir plus d’impacts sur la vie des bénéficiaires et des communautés appuyées, les ONGs partenaires et les populations cibles dans les zones d’intervention de SAFIRE, ont soutenu que la mise en place d’un deuxième programme est possible. Et ces partenaires fondent leurs arguments sur non seulement les résultats atteints mais sur l’engagement des bénéficiaires qui ont d’ores et déjà compris que ce programme a énormément rendus service et développé les communautés cibles. Selon les initiateurs, l’espoir est de mise pour voir l’Union Européenne reconduire un deuxième programme SAFIRE.