(Niamey et les 2 jours) - L'Agence française de développement (AFD) et le Fonds saoudien de développement ont annoncé, le 11 avril, qu’ils allaient investir ensemble 200 millions d'euros dans des projets en Afrique, notamment au Sahel.
« Nous avons signé un mémorandum de coopération avec le Fonds saoudien de développement qui prévoit une coopération renforcée, un dialogue stratégique, des cofinancements, mais aussi 100 millions d'euros de la part de chacun des partenaires sur des projets en Afrique, et tout particulièrement au Sahel », a annoncé l'AFD dans un communiqué.
Ce mémorandum de coopération a été signé en marge de la visite en France du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
« En tant que leaders en matière de développement, le Royaume d'Arabie saoudite et la République française vont travailler ensemble à mieux répondre aux besoins en développement au Sahel », a de son côté déclaré le président du Fonds saoudien, Ahmed Al Khateeb, cité dans le communiqué de l'AFD.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec Mohammed ben Salmane, tenue dans la soirée du mercredi 11 avril, le président français Emmanuel Macron a annoncé un renforcement de la coopération franco-saoudienne au Sahel, au-delà du soutien à la force régionale anti-djihadiste du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger et Burkina Faso).
« L'Arabie saoudite s'est non seulement engagée au côté de la France pour soutenir les pays membres du G5 Sahel et le financement de leur force armée commune, mais a aussi annoncé doubler cet effort pour soutenir des initiatives en matière de développement dans le cadre de l'Alliance pour le Sahel, partageant en cela la vision stratégique qui est la nôtre, qu'il doit y avoir un pilier militaire et un pilier développement pour aider nos partenaires au Sahel », a-t-il dit.
Riyad avait déjà annoncé, fin 2017, une contribution de 100 millions d'euros au profit de la nouvelle force régionale anti-djihadiste.
Le Sahel, bande au sud du Sahara allant de la Mauritanie au centre du Soudan, abrite une mosaïque de mouvements djihadistes face auxquels cinq Etats de la région ont mis sur pied, avec le soutien de la France, des unités combattantes communes de 5000 hommes.