Vous venez de lancer l’appel à candidature pour la deuxième édition du prix de Feu Cheikh Oumar N’Diaye. Pouvez-vous nous parler de l'objectif de ce prix, de l'homme et de son œuvre ?
Merci de l’opportunité offerte. J’aimerais, si vous le permettez, revenir d’abord sur le Club des Jeunes Journalistes (CJJ) qui est le promoteur du Prix. Le club a été fondé, depuis 2013, par des journalistes de différents media mauritaniens, publics comme privés, pour promouvoir la place des jeunes dans la presse. Le CJJ prône le leadership, l'accès à la formation, au renforcement de capacité et le réseautage de la presse mauritanienne, en général. Parlant maintenant du Prix Cheikh Oumar Ndiaye pour le journalisme de qualité, effectivement, nous venons de lancer la deuxième édition. Notre objectif est d’encourager les consœurs et confrères qui, malgré des conditions de travail difficiles, arrivent à faire un travail de qualité et à soigner l’image de la presse mauritanienne.
Quant à notre ami, collègue et frère feu Cheikh Oumar Ndiaye, il fut le premier président du Club des Jeunes Journalistes. Nous regrettons sa disparition prématurée. C’est à la fleur de l’âge qu’il nous a quitté, lui et un autre journaliste, notre confrère Ahmed Taleb, et notre compatriote Ahmeddou Ould Abdel Aziz, président de la fondation Errahma. Ils ont perdu la vie dans un accident de la route en décembre 2015. Nous avons lancé ce prix pour leur rendre hommage mais aussi pérenniser l’œuvre de Cheikh Oumar Ndiaye qui fut un fervent militant du journalisme de qualité.
Où en êtes-vous avec les préparatifs et qui sont vos soutiens ?
Les préparatifs vont bon train. Nous procédons aux derniers réglages. Nous évoluons, en tout cas, avec les moyens du bord. Un peu partout, nous avons déposé plus d’une vingtaine de demandes de soutien, de sponsoring ou de partenariat. Notre département de tutelle, le Ministère des Relations avec le Parlement et de la Société civile, a promis de nous soutenir. Beaucoup d’autres nous ont également fait des promesses, mais pour le moment nous n’avons reçu que le soutien de notre partenaire le Projet Prévention des Conflits et de Promotion du Dialogue interculturel, qui dépend de l’Union Européenne (U.E), de Nouakchott Call et de Radio Nouakchott Libre. Il y aussi quelques bonnes volontés dont nous espérons le soutien.
On dit qu’il n’y a jamais deux sans trois. C’est la deuxième édition du prix Cheikh Oumar N'Diaye qui va être célébrée ce 03 mai 2018, fête internationale de la presse. Allez-vous institutionnaliser ce prix ?
Vous avez raison : il n’y a jamais deux sans trois. Pour le moment, nous sommes à la deuxième édition et nous sommes confiants. Le début était difficile. Mais, d’édition en édition, nous nous perfectionnons. La preuve : vous verrez, cette fois, une nette amélioration par rapport à la première édition. A long terme, notre ambition est de pérenniser le Prix Cheikh Oumar Ndiaye, l’institutionnaliser, voire même l’internationaliser, pourquoi pas.