[25/12/2020]    

« Il faut dépasser les niaiseries socioculturelles pour l’avènement d’une culture citoyenne » Par Souleymane Sidibé



La tradition, par essence, évolue et se lègue de générations en générations. Elle est la transmission d’un contenu culturel à travers le temps. Si j’ose dire, elle est ce que l’on peut appeler un « héritage immatériel » qui marque l’identité de toute communauté.
Chaque génération doit alors choisir quelle tradition( « pratique transmise ») laisser aux générations futures.

Ma génération est celle qui s’en passe pour bons nombres de personnes, des traditions ancestrales qu’elle assimile à l’illogique et la déraison. Cette génération dont je fais partie voit le poids du capitalisme dans les relations entre l’humain et son milieu. Il faut alors considérer que la tradition qui est un marqueur culturel a évolué et tend vers une nouvelle quête: satisfactions des besoins primaires puis secondaires (par l’éducation) aux tertiaires (voyager et découvrir le monde).

Nonobstant cela, il y’a encore des actions concrètes à mener pour l’éradication de plusieurs fléaux. La bêtise n’a pas de limite! Souvent, elle (la bêtise) s’érige en mode de pensées. C’est pourquoi sur le terrain idéologique, nous avons des débats encore d’esclavages et de féodalité. Les intellectuels africains ont cherché à plaire à l’Occident sans vouloir véritablement changer la conscience collective africaine. Les noirs en Mauritanie, victimes pour la plupart d’un système qui favorisent une partie, vivent des inégalités et considérations d’antan. Certains sont déconnectés mais encore étiquetés.

Il ne faut pas des tensions avec nos populations encore pour la vielle génération prisonnière des tares. Cette vielle génération avec toute sa « grande sagesse » n’a pas occulté de son mode de fonctionnement:

les privilèges liées à la naissance comme l’affirme Abdoulaye Doro Sow
la noblesse comme l’affirme Kissima Diagana
le monopole des fonctions essentielles à une seule entité
la relégation de l’humain
le mythe de la pureté de sang
le refus de « mélange de sang ».
Il faut alors dépasser l’intellectualisme pour des actes dans la sphère publique jusqu’au sein des familles dans nos sociétés. Parler à hue et à dia ne sert à rien sans ce préalable qui est de dépasser son milieu pour aller vers les rapports de force pour le changement citoyen.
Quand les africain.e.s partent en Occident et se marient avec des femmes ou des hommes sans se poser les mêmes questions du terroir, c’est que la tradition a évolué. La femme comme l’homme est alors libre de ses choix et de ses engagements.
Il faut dépasser les niaiseries socioculturelles pour l’avènement d’une culture citoyenne en posant encore et encore des actes et pas seulement des discours. L’hypocrisie africaine est incroyable! Les dits intellectuels sont encore plus surprenants.

Entre la parole et l’acte (pour poser les bases d’un changement) , il y’a du chemin à faire. Certains se glorifient encore de chants de griots et autres pour qui, s’il y avait des élections, ils ne voteront pas. Pour eux, cette forme de musicalité dithyrambique se résume à leur égo. Il ne faut pas à longueur de journée parler de système beidane alors que sous nos cieux, le noir est l’ennemi de son semblable.

Quand on sera juste envers nous mêmes, nous pourrons pointer du doigt l’extérieur. Toutes les composantes mauritaniennes doivent pour les politiques et les membres de la société civile tendre vers un nouveau type d’individu, de mauritanien.nne et de CITOYENNETÉ.

https://soninkideesjose.wordpress.com/

Mauritanie
Afrimac 2 s'investit pour booster l'entrepreunariat féminin


CULTURE

POLITIQUE

SOCIETE

ECONOMIE

SPORT

Image
Festival nomade culturel : hommage à feu Seymali O. Hemed Vall
Image
Voyage du Président Faye à Nouakchott, nouvel élan économique.

Image
Des mauritaniens parmi plusieurs naufragés découverts dans une embarcation sur les côtes brésiliennes
Image
10 pays les plus riches d’Afrique selon Henley&Partners

Selon le rapport 2024 sur la richesse en Afrique de Henley & Partners , le continent détient actuellement une richesse totale investissable de 2 500 milliards de dollars, et sa population millionnaire devrait augmenter de 65 % au cours des 10 prochaines années.
Image
Foot : Emir Abdou prolongé à la tête des Mourabitounes

INTERVIEWS

Image
Ramadan : engagement citoyen, rencontre avec Mountagha Adama Sall président de l’Association pour le défense de la voix des enfants en Mauritanie

Image
Abolir l’esclavage en Mauritanie

Conformément à la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948, des conventions internationales dénoncent et interdisent la mise en esclavage d’êtres humains. Elles sont ratifiées par l’ensemble des états de la planète. Pourtant il existe en dépit de ces traités des états qui pratiquent encore l’esclavage. La République Islamique de Mauritanie est régulièrement pointée du doigt pour cela. Pressenza a rencontré Diko Hanoune, président de l’Association des Haratines de Mauritanie en Europe.

Image
Le Grand Entretien du Blog | En exclusivité avec le géoscientifique M. Aleyda TRAORE


La rubrique Grand Entretien du Blog - ecrit-ose.blog (Le GEB) marque son entrée en 2024 avec une prolifique interview accordée par un natif de la région du Guidimagha mauritanien. En la personne de monsieur Aleyda TRAORE, un Masterien expérimenté en Géosciences et Ressources qui travaille en France depuis quelques années. Nos vifs remerciements à lui pour sa disponibilité qui aboutit à cet entretien d’une belle pointure.


Image
Interview: Mohamed Maouloud, président de l’UFP

M. Mohamed Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP) : ‘’Sur les 10 points de l’accord avec le ministère de l’Intérieur, seul celui relatif à la CENI a été appliqué’’

Image
BURKINA FASO : POURQUOI LE PRÉSIDENT DAMIBA SE REND AU MALI ET EN CÔTE D’IVOIRE ?

Pour sa première visite à l’étranger depuis sa prise de pouvoir en janvier, le chef de l’État burkinabé, Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’est rendu ce samedi au Mali avant de s’envoler lundi pour la Côte d’Ivoire. Au menu : coopération sécuritaire et réconciliation nationale, explique Windata Zongo, membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques.

Image
Questions à Bakary Tandia à La Nouvelle Expression


Bakary Tandia, est de Kaedi et Djeol. Il réside actuellement à New York, aux USA. Il est le Co-fondateur d’Abolition Institute, une organisation de défense des droits de l’homme se focalisant sur l’éradication de l’esclavage. Dans ce cadre, cette organisation travaille en collaboration avec SOS Esclaves et IRA dont Mr Bakary coordonne l’action aux USA. Ce militant dans l’âme est aussi le Secrétaire Général de Muritani Min Jejitta, une organisation dont la mission est l’application de la justice transitionnelle pour une solution juste, satisfaisante et définitive à la question du « passif humanitaire ». Notre invité a d’autres chapeaux…


FAITS DIVERS

Image

Italie : Une mafia sénégalaise démantelée

Image

Un mystérieux assassinat résolu grâce au concours d’un opérateur téléphonique

Image

Dafort: Un crocodile interrompt la pêche et fait des blessés

Image

Elle ferme ses prisons par manque de prisonniers

Image

Avis de recherche : il s’appelle Oumar Séga Touré et a disparu depuis trois jours

Copyright © 2014 La Nouvelle Expression. Tous droits réservés.