(Agence Ecofin) - Alors qu’elle n’émet que 4 % des émissions mondiales de GES, l’Afrique en subit les plus grandes conséquences telles que l'insécurité alimentaire, les déplacements de population et les pénuries d'eau. Elle entend donc œuvrer pour faire avancer sa priorité qu’est l’adaptation.
Lors de la COP26, les pays africains lanceront un objectif d'adaptation et adopteront une stratégie pour l’atteindre. Les gouvernements africains consacrent déjà entre 2 et 9 % de leur PIB au financement des programmes d'adaptation.
Ils entendent demander aux pays développés d'éviter de transférer leurs responsabilités climatiques, y compris leurs émissions cumulées de gaz à effet de serre (GES), aux pays en développement. En outre, les pays développés devront fixer des objectifs clairs pour atteindre des émissions nettes nulles, d'ici 2050.
Sur la base des engagements et obligations de l'article 4 de la CCNUCC, les pays développés doivent mobiliser et fournir un financement climatique adéquat et transférer des technologies respectueuses de l'environnement aux pays africains, et combler leur déficit de financement climatique de 100 milliards $ par an. Les pays doivent par ailleurs parvenir à un accord sur la poursuite du financement climatique à long terme dans le cadre de la CCNUCC.
En outre, l'Afrique a besoin d'un soutien pour ses chantiers prioritaires que sont l’Initiative de l'Afrique sur les énergies renouvelables (AREI) et l'Initiative d'adaptation en Afrique (AAI). Ce soutien financier devra plus revêtir la forme de subventions que de prêts qui augmentent sa dette.
Le mécanisme de transparence de l'Accord de Paris qui a échoué lors de la COP25 devra progresser lors de la COP26. Les dirigeants africains entendent enfin, œuvrer pour que le continent accueille la COP27 en novembre 2022 en Egypte.