Moins de deux semaines après un assaut mené par des troupes d’élite de nos forces armées, dotées d’un matériel de guerre impressionnant, il n’y a plus de combats en Casamance. L’Armée a pratiquement démantelé toutes les bases rebelles et sanctuaires de voyous dans le Nord-Sindian. Sous un déluge de feu, le chef rebelle Salif Sadio et son épouse ont fui vers la Gambie. « Le Témoin » vous révèle également que l’Armée compte d’ailleurs user de son droit de poursuite pour localiser et capturer, morts ou vifs, tous ces bandits de grand chemin prétendument du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Ce jusqu’au delà de nos frontières.
Lancée depuis le 13 mars dernier en Casamance, l’opération militaire de démantèlement des bases rebelles et autres sanctuaires de voyous n’a duré que deux semaines dans le Nord-Sindian. Elle s’est arrêtée faute de combats dans le camp en face ! Il s’est agi en réalité d’une « blitzkrieg » ou guerre éclair à l’issue de laquelle pratiquement toutes les bases arrière de la faction du chef rebelle du Mfdc Salif Sadio et situées dans les villages de Diounor, Karounor, Kapa, Bakingaye, Djilanfalé, Guikess, Katama, Katinoro, Tampindo, Kanfounda et Younor ont totalement été détruites avant d’être occupées par nos forces armées. Sur place, nos braves soldats ne font désormais plus que des opérations de ratissage et de fouille des décombres des bases rebelles pulvérisées par la puissance de l’artillerie de nos « diambars ». « Le Témoin » a d’ailleurs appris que le chef rebelle Sadio Sadio s’est évaporé dans la nature. Une fuite éperdue dès les premiers bombardements à l’arme lourde.
Selon des villageois interrogés dans la zone, Salif Sadio a fui en compagnie de son épouse vers la Gambie. « Ils ont quitté leur sanctuaire pour fuir nuitamment en moto vers les villages frontaliers de la Gambie. Suivi d’une horde de rebelles et de lieutenants, Salif Sadio s’est évaporé dans la nature gambienne bien avant l’assaut terrestre des soldats » ont indiqué les villageois aux soldats dans leur chasse à l’homme. Comme l’attestent les prises de vues sur place (voir photos), Salif Sadio vivait dans une case en dur couverte de tôles et abritant un bunker souterrain. Un bunker qui lui servait d’abri et de poste de commandement.
En fouillant les décombres de cette base stratégique dévastée par les obus, les soldats ont découvert une importante logistique de « guerre » et surtout de survie tels que des marmites, des ustensiles de cuisine, des sacs de riz, des mortiers, des lance-roquettes, des fusils rouillés, des voitures volées, des munitions, des sachets de chanvre indien, des pipes à tabac ou à yamba, des motos en panne, des bicyclettes, , des matelas, ustensiles de cuisine, des panneaux solaires etc.. Sans oublier de petits pagnes de séduction et autres ceintures de perles pour femmes. Ce qui laisse croire que Salif Sadio vivait avec son ou ses épouse(s) dans cette forêt qui abritait sa base.
Une chasse sous-régionale à l’homme !
Dans son dernier communiqué faisant état du premier bilan de cette opération, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) déclarait que plusieurs rebelles et autres voyous armés ont été tués dont certains dans leurs bunkers. Et indiquait que « d’autres rebelles ont pris la fuite abandonnant précipitamment une importante quantité d’armes et de munitions de guerre, des matériels divers et surtout des véhicules volés et gardés depuis plusieurs années » lit-on dans le communiqué de l’Etat-major des armées.
Face à cette criminalité frontalière tournant autour du trafic illicite de noix d’anacarde, de rapts, de chanvre indien, de coupe illégale de bois et de contrebande de marchandises, l’Armée avait martelé que « ces bandes criminelles en déroute seraient traquées jusque dans leurs derniers retranchements à l’intérieur du territoire national et partout ailleurs ».
Justement, que sous-entend le mot « Ailleurs » ? Eh bien, « Le Témoin » est en mesure de dire qu’« ailleurs » n’est autre qu’un droit de poursuite de manière étendue que compte user l’Armée sénégalaise. Autrement dit, localiser et traquer Salif Sadio et sa bande de malfaiteurs jusque dans leurs derniers retranchements. Que ce soit en Gambie, en Guinée-Bissau ou ailleurs !