[30/03/2022]    

«SUR LE TERRAIN, IL Y AVAIT DE VÉRITABLES GUERRIERS»
« Un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer » : voilà la lecture que Aliou CISSE a du match barrage retour Sénégal-Egypte que son équipe en remporté hier, mardi, aux tirs aux buts après un score de un à zéro sur le terrain.



Occasion pour Aliou Cissé de tirer le chapeau à la bande à Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Cie qu’il qualifie de « véritables guerriers» sur le terrain. Non sans manquer de se projeter sr la prochaine Coupe du Monde 2022. « Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions », dixit Aliou Cissé.

Coach, que ressentez-vous après cette qualification ?

Beaucoup de bonheur. Et je crois que ce bonheur est partagé. Ce fut un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer. Mais je crois qu’aujourd’hui sur le terrain, il y avait de véritables guerriers, qui ont eu envie d’aller à cette coupe du monde. Je crois que le public nous a accompagnés à aller chercher cette qualification. Aujourd’hui, nous dédions cette victoire-là au peuple sénégalais, à tous nos supporters qui étaient là aujourd’hui. Depuis 8 heures, ils sont là. Des enfants, des jeunes, des moins jeunes. Donc, on se devait de leur faire plaisir et je crois qu’aujourd’hui, ils sont heureux de voir que cette équipe s’est qualifiée à la Coupe du monde. Donc je les remercie. Si vraiment on pouvait aller dans chaque maison pour les remercier, on le fera. Le public a été extraordinaire. C’est comme ça, il faut que ça continue. Quand nous sommes tous ensemble, c’est le Sénégal qui gagne. Rien ne peut nous arriver. Durant ces deux matches, les supporters ont été derrière l’équipe. Merci à la presse aussi de nous avoir poussés, de nous avoir critiqués car tout ça c’est important. Ça fait partie de notre travail. Sachez qu’on est ensemble. Nous irons au Qatar avec vous et c’est bien pour notre football.

Parlez-nous un peu du repositionnement de Sadio Mané dans l’axe si on sait que vous avez gagné la CAN avec le système à 4- 3-3 ?

Bien sûr que tous les grands entraîneurs vont faire en sorte que leurs meilleurs joueurs soient dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, ça fait 7 ans que nous sommes là. Le travail pour nous, c’est le rendement de Sadio Mané, le rendement de nos grands joueurs. Qu’ils puissent s’exprimer le mieux possible. C’est un casse-tête pour nous. Comment faire jouer Sadio, est-ce qu’il faut le mettre sur le côté, est-ce qu’il faut le laisser dans l’axe ? Dans un système 4-4- 2 ? Lors des éliminatoires de cette Coupe du monde là, vous avez bien vu qu’on a fait pratiquement tous nos matchs sur le système 4-4-2. On était allé au Cameroun aussi en ayant cette idée-là. Malheureusement, il nous a manqué des joueurs, ce qui a fait qu’on n’a pas pu jouer avec ce système. Donc, on est passé au 4-3-3. Et effectivement, c’est grâce à ce dernier système qu’on a gagné la Can. Mais aujourd’hui, il fallait marquer des buts. Donc c’était important de faire jouer Sadio devant avec sa percussion. Parfois il est capable de jouer sur les deux attaquants, parfois il est capable de jouer derrière Boulaye, Ismaïla et Bouna sur les côtés. Je crois que l’animation a été bonne. En première mitemps, on a plutôt été agressif, on a pressé très haut. On a bien entamé ce match-là, on a gagné des duels. Je reste tout de même sur ma faim quant à l’utilisation du ballon. Je pense qu’on aurait pu faire encore mieux que ça. C’est vrai que c’était important. C’était un match d’hommes, où il y avait beaucoup de duels. Mais ce que je regrette dans ce match-là, c’est les pertes de balle après la récupération. On aurait pu mieux maîtriser notre animation. Mais l’un dans l’autre, je pense que notre équipe est capable de jouer soit en 4-3-3 soit en 4-4-2 ou en 4-2-3-1. En un moment donné même, on avait réfléchi à un 3-5-2. Mais ça aussi, c’est l’intelligence de nos garçons, c’est l’expérience de nos garçons. Si vous voyez sur le terrain, malgré l’importance du match, de Edouard Mendy jusqu’à Boulaye Dia, c’est des garçons expérimentés. On a des Ballons d’or avec nous, des garçons qui ont joué et gagné la Ligue des Champions. Donc, je ne m’inquiétais pas sur la gestion des émotions car je savais qu’on allait être à la hauteur de cette rencontre-là. Et ça, c’est important. La chance qu’on a est de détenir pas mal de joueurs qui ont un vécu et de l’expérience.

Quel a été le discours pour un bon début de match ?

C’était important pour nous de bien débuter. Chose qu’on n’avait pas faite au Caire. Même si on n’avait pas fait un mauvais match. Je crois que durant toute la semaine, j’ai averti les garçons. Je leur avais dit qu’il faut qu’on débute bien au Caire. On prend malheureusement le but dans le premier quart d’heure. Pour moi, ce n’était pas un bon début. C’est ces 15 minutes que nous avons perdu au Caire qui nous ont fait perdre le match. Il fallait qu’on se rachète ici en faisant une grosse entame. C’était la condition sine qua non pour justement mieux rentrer dans cette rencontre. On a défendu en avançant, on a récupéré des ballons, on s’est projeté devant. Après, c’est dans la construction qu’on a eu quelques déchets parce qu’ils nous ont laissé un peu de possibilité de jouer. Mais je crois que c’est l’abnégation, la détermination, l’envie qu’avaient les garçons pour être au rendez- vous. Aujourd’hui ils y sont, on va les féliciter et continuer à travailler.

Pourquoi avez-vous jeté dans le bain les deux minots Bamba Dieng et Pape Matar Sarr, dans un match aussi crucial que compliqué ?

Oui, c’est deux garçons de qualité, des jeunes qui n’ont jamais assez. Maintenant je le dis, que ce soit pour Bamba ou pour Matar, c’est des garçons qui doivent savoir où est-ce qu’ils sont. Donc il y a un peu ce côté innocent, ils vivent dans le monde des grands. On pouvait penser même que les deux pouvaient commencer cette rencontre-là. Les supporters l’ont réclamé, tout comme certains journalistes. Et comme je vous le dis, des gros matches comme ça, décisifs et à tension, il ne faudrait pas jeter deux gamins pour un moment donné les sacrifier. C’est pour cela qu’on les a mis sur le banc en attendant que petit à petit, ils puissent rentrer dans cette équipe. Ce sont des garçons très intéressants, mais il faut qu’ils comprennent que le football professionnel, c’est un monde de grands. Ils sont actuellement un peu insouciants, mais quand ils entrent en jeu, ils apportent beaucoup à l’équipe. Nous allons travailler avec eux, les préparer. Parce que c’est sûr et certain, c’est de bons pédigrées et l’avenir leur appartient dans cette équipe nationale.

Quel objectif vous êtes-vous fixé ?

Aujourd’hui, c’était important de passer. Parce que quand vous gagnez la CAN, les premiers matches après le tournoi sont toujours très importants. Il fallait bien les négocier. Aujourd’hui, si on n’était pas passé, c’est sûr et certain que ça aurait été autre chose. Mais on est passé, nous rendons grâce à Dieu. Et je crois qu’on sera encore meilleur, et beaucoup plus fort. Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions. On en avait en 2018, on était éliminé au nombre de cartons. Cette fois-ci, le Sénégal y va en étant pratiquement, depuis 4 ou 5 ans, premier sur le continent africain. Le Sénégal y va en étant champion d’Afrique, après avoir joué une double confrontation très difficile. Tout le monde pensait qu’on n’allait pas passer. Donc, ce match là c’est vraiment 2 ans 3 ans d’expérience dans sa préparation. Et je pense que ça peut être bénéfique pour nous.

Est-ce qu’on peut dire que le Sénégal jouera sa partition au Qatar ?

C’est un peu tôt parce que la Coupe du monde, c’est en novembre. Entre-temps, il y a les éliminatoires de la Coupe d’Afrique qui se présenteront au mois de juin. J’entends beaucoup de sélectionneurs, beaucoup de journalistes dire qu’un jour, une équipe africaine gagnera une coupe du monde. Donc, moi je crois que c’est vrai.

Abdoulaye THIAM
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