[24/08/2022]    

L’éditorial de La Nouvelle Expression : L’administration locale… gouverneur (wali), la terreur



Malgré l’actualité qui défraie la chronique, notamment notre argent volé par des individus connus et célébrés sans honte ni remords, l’effet des inondations des dernières pluies à cause de l’état inadmissibles de nos villes qui ne répondent à aucune norme acceptable d’urbanisation … je ne peux passer sous silence l’attitude du représentant local de l’Etat dans la capitale économique du pays (Nouadhibou) à l’encontre d’une citoyenne venue lui exposer son quotidien : l’eau, l’électricité, la santé… exactement un rappel de la situation des manquements de la mission de l’Etat. Un comportement qui en dit long sur l’expression des missions de nos gouvernants locaux, image de l’Etat central dans nos régions et terroirs profonds. Triste image où parfois ces populations n’osent même pas pleurer sur leur sort devant certains de ces walis, hakems ou commandants de brigades.

Avec la magie des réseaux sociaux, toute la Mauritanie a été un témoin scandalisé devant la violence verbale du wali de NDB. J’ai vu et écouté le patron de la capitale économique du pays. J’ai eu des larmes aux yeux face au mépris que ce monsieur a manifesté à l’égard d’une citoyenne. Une citoyenne qui a voulu rompre avec la langue de bois en présentant sa misère quotidienne à qui de droit pour que celui-ci lui trouve une solution. Elle s’est vu intimer l’ordre de se taire.

Après quelques questions-réponses entre le wali et la citoyenne, d’un ton ferme le wali lance un «eskout» (« tais-toi »), tout en appelant le garde qui, heureusement, n’a pas exécuté ses ordres monstrueux d’une autre époque…
L’attitude de ce gouverneur est la résultante d’une incompétence notoire, voire manifeste des représentants de l’Etat vis-à-vis de certaines situations. Au lieu de faire preuve d’écoute, de patience ou de sens de gestion des hommes, beaucoup de représentants de l’Etat se distinguent par le zèle et une arrogance inouïe envers les citoyens.

Un bon wali en phase avec sa mission de service public pourrait, en pareil situation, dire : «Merci pour cette attitude citoyenne pour nous avoir informé de la situation que vivent les populations. Nos services techniques prendront les mesures nécessaires pour vous sortir de cette situation. Notre mission est de vous servir ».

Si j’étais le wali de NDB, ce sont ces propos que j’allais tenir devant cette citoyenne qui, à l’image de cette population visitée, pense être abandonnée. Oui, si lui était moi ou moi lui… heureusement et/ou malheureusement, je ne suis pas le wali de NDB.

Je pense approximativement que ce sont là les propos que j’aurais tenus, si j’étais lui ou lui moi (rire) ou tout simplement tout bon gouverneur devant une administrée venue porter à sa connaissance les doléances d’une population dans le désarroi total.
Mais cela demande du sang froid, de la connaissance de la mission pour laquelle on est investi, de la compétence mais surtout de l’humanisme et du devoir d’être au service de l’intérêt public, mais aussi de la valorisation de cette posture de véritable représentant d’un Etat qui se veut de droit.

Le Président de la République avait raison, mais le Président n’est apparemment pas écouté. Oui. Il n’est pas écouté. La violence verbale de ce représentant de l’Etat à l’endroit de cette population survient quelques mois après la sortie du Président fustigeant l’attitude de ces représentants de l’Etat vis-à-vis des citoyens. Notre wali ne semble pas être concerné par les observations du Président.

Et c’est cela l’image locale de l’Etat dans plusieurs de nos terroirs. Ces hommes sensés servir les populations constituent, en grande partie, leur terreur.

Camara Seydi Moussa

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