Le Président américain Donald Trump a affirmé le 25 juillet que le Hamas ne souhaitait pas d’accord de cessez-le-feu, à la suite de l’échec des négociations indirectes menées à Doha. Ces propos ont été rejetés par le mouvement palestinien, qui les juge infondés et en décalage avec l’état des discussions.
Des accusations contestées
Lors d’une déclaration publique, le président des États-Unis a estimé que le Hamas refusait tout compromis, allant jusqu’à affirmer que le mouvement voulait « mourir » plutôt que de conclure un accord. Son émissaire, Steve Witkoff, a, de son côté, évoqué l’absence de progrès concrets au terme de deux semaines de pourparlers, pointant un manque de volonté de la part du Hamas.
Ces déclarations ont suscité une réaction immédiate du mouvement islamiste. Selon Taher al-Nounou, cadre du Hamas, elles auraient « choqué tout le monde » et ne refléteraient pas les avancées observées sur certains dossiers lors des échanges. Il a souligné que le Hamas n’avait reçu aucun signal indiquant un blocage structurel des discussions.
Le rôle des médiateurs et la position du Hamas
Les négociations à Doha, menées sous médiation qatarie, égyptienne et américaine, visaient à établir une trêve entre Israël et le Hamas. Malgré des discussions jugées constructives sur certaines questions, les efforts n’ont pas abouti à un accord final.
Pour Izzat al-Risheq, autre responsable du Hamas, l’impasse actuelle serait davantage liée à l’attitude du gouvernement israélien. Il estime que ce dernier « multiplie les obstacles » et tarde à remplir certains engagements, tout en reprochant à Washington de ne pas prendre suffisamment en compte ces éléments dans son analyse.
Une négociation suspendue dans un contexte sensible
L’échec des discussions à Doha intervient dans un contexte régional marqué par des tensions persistantes à Gaza. Les précédentes tentatives de trêve avaient déjà été confrontées à des désaccords sur les conditions sécuritaires, humanitaires et politiques. Les médiateurs, dont le Qatar, restent mobilisés pour maintenir un canal de dialogue.
L’administration américaine, de son côté, poursuit ses efforts diplomatiques, tout en maintenant une ligne critique vis-à-vis du Hamas. Cette position est perçue différemment selon les parties impliquées, certains appelant à une approche plus équilibrée pour relancer les pourparlers.