L’affaire Madiambal Diagne, désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt international, suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique et des acteurs de la société civile. Parmi eux, Pape Alé Niang n’a pas tardé à se prononcer. Au-delà du dossier en question, le journaliste fait appel encore plus strident aux autorités du pays.
« La justice gagnerait à ficeler des dossiers sérieux et irréprochables dans le cadre de la reddition des comptes. Sinon tout va se dégonfler comme un ballon de baudruche psssss », avertit Pape Alé Niang, soulignant l’importance de la rigueur et de la transparence dans le traitement des affaires judiciaires de grande envergure.
Après s’être signalé en France avant-hier jeudi, Madiambal Diagne, cité dans un rapport de la Centif, a été confronté aux actions du Pôle judiciaire financier (PJf). Le Président du Collège des juges d’instruction, Idrissa Diarra, a émis un mandat d’arrêt international à son encontre. La notification a été transmise au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mouhamadou Bamba Cissé, et notifiée à Interpol, dont le siège sénégalais se situe à la Division des investigations criminelles, au 5 avenue Carde à Dakar. Sous notice rouge, Madiambal Diagne peut être interpellé à tout moment dans l’un des 196 pays membres d’Interpol, dont la France, sous réserve que chaque pays applique son droit propre pour décider de procéder ou non à l’arrestation.
Alors qu’il était attendu à la Division des investigations criminelles (Dic), Madiambal Diagne s’est signalé depuis Paris. « Je suis arrivé en France depuis ce jeudi 25 septembre 2025. J’ai quitté le Sénégal le soir même de l’opposition, par la police, à mon départ pour la France. J’ai tenu à me donner quelques jours pour préparer ma défense. Je reviendrai dans quelques jours », a-t-il écrit. Désormais, le journaliste et homme d’affaires est considéré comme un « fugitif » par la justice.
Dans un communiqué, le ministre Bamba Cissé a indiqué que Madiambal Diagne, « pourtant sous le coup d’un avis de recherche et d’interpellation, et d’une interdiction de sortie du territoire délivrés par une autorité judiciaire compétente, a pu quitter le pays dans des circonstances non encore élucidées, après s’être présenté aux formalités de départ d’un vol à l’Aéroport international Blaise Diagne ». Des instructions avaient été données pour une vigilance accrue à tous les échelons sécuritaires concernés.
À titre conservatoire, les chefs de la Dic et du Commissariat spécial de l’Aéroport international Blaise Diagne ont été relevés de leurs fonctions, en attendant les conclusions de l’enquête interne visant à déterminer les responsabilités. Des sanctions appropriées seront prises si des manquements ou des complicités sont établis.