En attendant le sommet chefs d’Etat africains qui se déroulera à Addis-Abeba les 28 et 29 janvier prochain sous le thème de la lutte contre la corruption en présence du nouveau président libérien George Weah, la réunion des ministres des Affaires étrangères débute ce mercredi.
George Weah a été investi le lundi 22 janvier2018 dans les fonctions de président de la République du Liberia. Au même moment s’ouvrait la réunion du Comité des représentants permanents (Corep) qui a lancé les travaux du 30ème Sommet de l’Union africaine (Ua). Consacrés aux ambassadeurs africains accrédités auprès de l'Ua, les travaux du Comité des représentants permanents se sont achevés le mardi 23 janvier 2018. Les ministres des Affaires étrangères tiennent leurs travaux ce mercredi 24 janvier et le jeudi 25 janvier 2018. Ils doivent examiner et proposer l'ordre du jour de la Conférence des chefs d'Etat prévue à Addis-Abeba, en Ethiopie les dimanche 28 et lundi 29 janvier 2018. Les ministres des Affaires étrangères doivent élaborer de nouvelles stratégies contre la corruption qui coûte au continent au moins 50 milliards de dollars par an.
Reformer l’Ua et transformer l'Afrique
Le thème de ce sommet est porte justement sur la corruption. Il est question de «Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l'Afrique». Selon le président de la Commission de l’Union africaine (Ua) Moussa Faki Mahamat, il faut redouter «l'ampleur du fléau de la corruption sur le continent et (...) ses effets dévastateurs pour le développement économique, corrosifs pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l'ordre politique». Le nouveau président libérien George Weah est particulièrement attendu à ce sommet qui verra le président guinéen et président en exercice de l’Union africaine (Ua) Alpha Condé passer le témoin à son homologue rwandais Paul Kagamé. Ce dernier promet de redynamiser l’organisation et de mettre fin à la bureaucratie. Le projet de la réforme de l'Institution porté par Paul Kagamé avec le concours de neuf personnalités africaines pourrait avancer.
En considérant notamment le souci pour l’organisation continentale de parvenir à l'indépendance financière à travers la taxe dite Kaberuka sur les importations (0,2% par an). En ce qui concerne le projet de reforme de l’institution, le président de la Commission de l'Ua Moussa Faki Mahamat, est formel : «Notre crédibilité internationale est très importante car partout où j'ai été ces derniers cent jours, j'ai perçu la même réconfortante appréciation. Aucune organisation internationale, aucune grande ou moyenne puissance dans le monde n'entend plus désormais agir en Afrique sans l'Union africaine», a-t-il déclaré. Les chefs d’Etat devront faire le point sur les négociations visant la mise en place d'une zone de libre échange continentale de 1,2 milliard de consommateurs potentiels. L'Union africaine voudrait également libéraliser le ciel africain.
Crises politiques et sécuritaires
L’Union africaine va une fois de plus se pencher sur les différentes crises politiques et sécuritaires qui affectent le développement du continent. Notamment le Burundi, la Guinée-Bissau, la République démocratique du Congo (Rdc), la République centrafricaine(Rca), le Soudan du Sud et le Togo. L'Ua a mis en place plusieurs comités pour se pencher sur les questions majeures dont la crise Libyenne. Les problèmes sécuritaires sont lies au terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. Cinq pays du Sahel ont décidé de former une force conjointe composée de 5000 soldats des pays impliqués - Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie – et de la rendre opérationnelle au courant de ce premier semestre 2018. Avec laide de la France; de l’Union européenne, des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes .La question de la mise en œuvre de cette force et d e son financement reste d’actualité.
Edmond Kamguia K.