Nairobi, Kenya, 7 mars (Infosplusgabon) - Le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a mis en exergue la sécurité régionale et les mesures anti-terroristes au cours de sa visite en Afrique, qui a débuté à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il devait discuter des perspectives en matière de sécurité en Somalie suite aux velléités des pays pourvoyeurs de troupes de réduire leur présence militaire.
Lorsque les pays pourvoyeurs de troupes pour la Mission de l'Union africaine en Somalie, (African Union Mission in Somalia, Amisom) se sont rencontrés la semaine passée à Kampala, en Ouganda, ils ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à revoir sa résolution relative au retrait des troupes de l'Amisom, qui a débuté en décembre dernier.
Ces pays et le gouvernement fédéral de la Somalie veulent l'arrêt de cette opération. A l'issue de leur réunion, ils ont demandé au Conseil de sécurité de rétablir les effectifs et de surseoir au retrait des troupes pour permettre la récupération compète du territoire somalien encore sous contrôle d'Al-Shabaab, entre autres groupes terroristes.
Prenant la parole avant de quitter Washington, M. Tillerson a déclaré que l'objectif principal de sa mission en Éthiopie consiste à avoir des discussions avec le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, pour renforcer les mesures pour combattre le terrorisme dans la région.
Il a indiqué que Washington était reconnaissant envers l'Ua pour avoir mené l'opération de sécurisation en Somalie, qui a permis de stabiliser certaines localités du pays précédemment sous le contrôle d'Al Shabaab.
Il a déclaré que l'effet de stabilisation de l'opération de sécurisation menée par l'Amisom, avait permis d'atteindre les communautés affectées par des décennies de guerre civile dans la Corne de l'Afrique.
“J'espère rencontrer le président de la Commission de l'Ua, Faki, au cours de mon prochain séjour pour explorer des voies pour œuvrer ensemble contre le terrorisme sur le continent”, a déclaré Tillerson, qui a souligné la promesse de Washington de combattre le terrorisme, y compris une décision prise la semaine dernière pour déclarer les sanctions américaines contre les groupes terroristes en Afrique méridionale et en Afrique de l'Ouest.
Les États-unis ont sanctionné les sept groupes affiliés à l’État Islamique (Ei), parmi lesquels Ei- Afrique de l'Ouest et Ei-Somalie et leurs leaders dans un effort de couper les ravitaillements permettant de mener des attaques terroristes.
Pour vaincre de telles forces maléfiques, M. Tillerson a déclaré que les États-unis ont promis de travailler avec les pays africains pour débarrasser le continent et le monde du terrorisme en réglant d'abord les causes du conflit qui mènent à la radicalisation et au recrutement de combattants. Il faudra mettre l'accent sur le renforcement des capacités institutionnelles de maintien de l'ordre des pays africains.
“Nous tenons à aider les pays africains à assurer la sécurité de leurs citoyens de manière légale”, a déclaré Tillerson dans un discours délivré sur les relations afro-américaines avant de débuter son périple en Éthiopie, Djibouti, au Tchad, au Kenya et au Nigeria.
Il a déclaré qu'au Sahel et dans la région du Bassin du Lac Tchad, Boko Haram, Ei- Afrique, Al-Qaida au Maghreb, entre autres groupes, s'adaptent, résistent et sont capables de mener des attaques.
Tillerson a appelé la coopération régionale pour contrer les attaques et empêcher aux groupes terroristes toute capacité de planifier et de mener d'éventuelles attaques.
La force opérationnelle multinationale – mise sur pied par le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Bénin, et le Cameroun – aux côtés du Groupe des cinq États du Sahel, ou G5 – le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger – mutualisent leur expertise et leurs ressources pour éradiquer le terrorisme et l'instabilité.